Pourquoi j’aime tant les séries téléTout a commencé en ce jour d’Halloween de mon année de 6ème. J’étais à l’époque une grande lectrice de romans pour pré-ado de type « Chaire de poule ». Lorsque j’ai vu cette pub sur M6, pour une petite série qui débutait, au sujet d’une jeune fille qui tuait des vampires, je me suis dis « wow, ça peut être sympa !!! » et j’ai donc enregistré l’épisode : « Buffy contre les Vampires, Saison 2, Halloween ». Je l’ai visionné, ça m’a plu et j’ai continué à suivre la série, plus ou moins assidument…
Les mois ont passés, j’ai découvert une autre série, Dawson’s creek. On la présentait comme ayant choqué l’Amérique de l’époque, par les dialogues et les histoires. Ma mémé la regardait, moi j’ai commencé à regardé la première saison en cours de route, ça m’a plu. J’aimais beaucoup le personnage de Joey…
Mon intérêt pour la série s’est accru avec l’arrivée d’un nouveau personnage, la saison suivante, Andie Mac Phee. Ce fut véritablement le début de mon addictions aux séries télé.
Ce qui fait le caractère addictif des séries télé, c’est l’identification aux personnages, avec lesquels nous évoluons, grandissons. Semaine après semaine, ils débarquent dans notre salon, et font en quelque sorte partie de notre quotidien, de notre univers, de notre famille…
I / Andie MacPheeQuand j’étais fane de Dawson’s creek, mon personnage préféré est vite devenu la petite blondinette Andie. Alors moi-même collégienne, je m’identifiais facilement à elle, qui était brillante élève, sérieuse, studieuse mais aimait néanmoins s’amuser…
A l’époque, ma vie était toute simple, faite de plaisirs simples : voire ma meilleure amie principalement, entourée de ma famille proche (mes parents et ma mémé) et rythmée par les cours et les devoirs. Tout allait plutôt bien dans le meilleur des mondes…
II / Buffy SummersJ’ai grandi, le personnage d’Andie ayant évolué d’une façon qui ne me plaisait pas, je me suis détachée d’elle. Je ne me reconnaissais plus en elle. Et mes études commençaient à me peser sur le moral, alors que je n’avais que 15 ans ! En effet, de nature anxieuse, angoissée, l’idée d’échouer à mon brevet (ce qui ne risquait pas d’arriver mais ne m’empêchait pas de m’inquiéter), j’ai passé toute l’année de 3ème morose, déprimée, faisant vivre un enfer à mes parents.
Et Buffy était là, avec sa force, son humour, son courage, le poids du monde sur ses épaules. Elle combattait des démons réels quand mes propres démons se nommaient « cours d’Histoire sur la Seconde Guerre Mondiale » par exemple… Et penser à elle, la suivre chaque samedi m’apportait un peu de réconfort…
Le dialogue qu’elle a eu un jour avec sa mère reflète tout à fait ce que je ressentais à l’époque…
Puis je suis entrée au lycée…
Même si je coupe ici pour l'instant pour Buffy, gardez en mémoire que jamais je ne l’ai délaissée, elle est toujours restée pour moi l’amie du samedi soir…
III Rory Gilmore- Spoiler:
Au lycée, je commençais une nouvelle vie. Nouveaux camarades, nouvel environnement. Je me suis intéressée à la série Gilmore Girls diffusée brièvement sur France 2. Le personnage de Rory me plaisait, car elle était studieuse, adorable et avait une maman en or, avec qui elle partageait une relation incroyable.
Mais l’audimat insuffisant a fait que je n’ai pu voir qu’une saison et ½… Cependant, ce fut assez pour donner l’idée à maman de m’offrir un gâteau avec ma photo dessus pour mon 16ème anniversaire
IV Max, de Dark Angel- Spoiler:
En première, à nouveau période plutôt sombre, peu d’amies en classe… Je me suis intéressée à la série Dark Angel, où le personnage de Max me correspondait par son côté solitaire, et m’encourageait car comme Buffy, elle avait en elle une force incroyable. Série également avortée trop vite, après 3 saisons…
V Buffy, le retour...- Spoiler:
Bizarrement, en terminale, alors que tout allait bien, ma passion pour Buffy a connu son pic extrême. Cela est probablement dû au fait qu’à l’époque aux USA se déroulaient la toute dernière saison, la 7ème ce qui me rendait nostalgique. Elle m’a donc accompagné joyeusement lors de cette merveilleuse année, la meilleure de toutes mes années d’études, comme une fidèle amie. Je me reconnaissais aussi en Willow, la petite sorcière, la jeune fille timide qui était enfin sortie de son cocon. Comme moi qui m’épanouissait, entourée d’une joyeuse bande d’amies.
Puis à nouveau, Buffy a dû jouer le rôle d’épaule pour pleurer, de punching-ball pour me défouler. L’année 2003 se termina moins bien qu’elle n’avait commencé, de fait de soucis de santé pour mes parents et de mon changement d’établissement. A nouveau, j’étais seule, perdue, déprimée. Et Buffy était là.
Comme souvent, les réponses à mes problèmes trouvaient leurs solutions avec cette question « que ferait Buffy à ma place ? »…
VI La pauseLorsque j’ai commencé à travailler puis ai rencontré mon mari, je n’ai plus tellement ressenti ce besoin d’attachement à un personnage fictif. J’étais moi-même, j’avais un travail, des amis, des loisirs, plus de devoirs, mes parents et ma mémé étaient toujours là pour moi. Et je suis devenue maman… Oh, bien sûr, il y a eu des moments avec des hauts et de bas. Mais globalement, je n’ai pas ressenti de manque…
Il y a eu ma période Twilight, où je suis quelque peu retournée en adolescence, je le reconnais. Mais ce fut bref. Et jamais je ne me suis identifiée au personnage de Bella, qui m’agaçait plus qu’autre chose (hormis dans le tome 4 où là, je me reconnaissais en cette jeune femme transformée par la maternité).
VII Kate et LorelaïDepuis peu, je suis fane de 2 personnages.
- Spoiler:
Tout d’abord, Kate Beckett de la série Castle. Vous remarquerez que moi-même ayant grandi, ce personnage qui me plait n’est pas une ado comme les précédentes. Elle incarne un idéal pour moi, dans les grandes lignes : elle est sûre d’elle, a un travail qu’elle adore, est reconnue pour ses qualités, elle est belle et a une force de caractère, un sens de la répartie…. Bref, même si je n’aimerais pas faire son métier, je l’admire !
- Spoiler:
Et puis il y a Lorelaï Gilmore… Alors qu’à 16 ans, je m’identifiais à sa fille, voilà qu’à presque 28 ans, je voudrais ressembler à sa mère. Comme Kate, elle a réussi dans la vie, sans l’aide de personne et malgré de dures épreuves (devenue maman a 16 ans…). Elle est de nature enjouée, plaisante tout le temps, est toujours habillée avec classe (quand elle travaille ou a du linge propre bien entendu…).
Et surtout, j’envie sa relation avec sa fille. Plus qu’une relation mère-fille, c’est une amitié. Elles parlent souvent l’une de l’autre comme de leur « meilleure amie ». Et je ne sais pas si cela se fera, probablement pas car c’est certainement utopique, mais j’aimerais plus tard, avoir une telle complicité avec mes filles : faire des sorties shopping, regarder des films, avoir des discussions sans tabous…
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Quand je dis que les séries rentrent dans la famille, je veux dire que chez moi, tout le monde connait ces personnages qui m’ont marquée, même Harmony (elle connait Kate et Lorelaï). Ils font partie de ma vie, de mon monde, de mon univers. Très souvent, je vais penser à tel ou tel personnage.
J’arrive au terme de ce pavé, que je n’imaginais pas si gros avant de l’avoir saisi !
Merci de l’avoir lu